De l'aube à l'aurore - L'ermite et le pèlerin - Olveiroa (1er juillet 2011)

Un monde à refaire

Cabo Fisterra

Olveiroa, 1er juillet 2011

Nous partons à six heures pour une longue étape avec des pentes moyennes.

Au contraire de ce que j'ai lu dans le miam-miam dodo de 2009, nous commençons par des chemins et terminons par de l'asphalte.

Le pied droit me fait moins mal et je parviens à suivre mes compagnons.

Nous croisons plusieurs pèlerins qui viennent de Fisterra (ou de Muxía), à partir de quoi j'invente une histoire : les bus seraient en grève sur la ligne Santiago – Fisterra et nous devrions revenir à pied.

Peu avant neuf heures, nous nous arrêtons à Vilaserío pour manger. Je suis étonné que nous ayons parcouru si peu de distance. J'ai l'impression que celle-ci est sous-estimée dans le miam-miam dodo.

Nous arrivons à Santa Mariña sans avoir vu le río Maroñas.

Nous montons, il fait de plus en plus chaud, le bitume brûle les pieds.

En entrant dans de Lago, je comprends que le camino ne suit pas l'itinéraire décrit dans le miam-miam dodo.

Pierre a mal au dos à cause d'un nerf. Nous nous arrêtons peu après Lago. Nous reprenons le chemin rapidement.

Mais Pierre a de nouveau mal au dos. Nous nous arrêtons au bar du Puente Olveiroa.

Je redoute les arrêts, car ils relancent ma douleur au pied et je décide de poursuivre jusqu'à Olveiroa.

Je fais le tour des albergues du village.

Quand mes amis arrivent, je leur propose d'aller à l'albergue « Horreo », ce qui me semble être un bon compromis. Mais ils décident d'aller à l'albergue de la Xunta de Galicia, qui me semble de qualité inférieure.

Pour ma part, je décide d'aller à l'hôtel-bar-restaurant « As Pias » au centre du village. Ce pèlerinage m'a coûté moins cher que prévu et je peux me payer un peu de confort à la fin.

C'est le seul bar-restaurant du village. Mes compagnons y viennent pour prendre un verre.

Je leur offre un verre pour fêter mes deux mille huit cents kilomètres. C'est ce que j'estime avoir marché depuis mon départ.

À six heures et demie, je croise André C. dans l'hôtel.
Il rédige son carnet de bord à l'ordinateur pour l'envoyer chez lui sous forme de courriel. Cela lui permet de ne pas trimbaler un cahier ni de devoir transcrire du texte au retour.
Il y a cependant un problème, car certaines lettres accentuées françaises ne sont pas disponibles sur les claviers espagnols.

Je prends un « café con leche » et j'attends mes amis pour le souper.
Comme il y a beaucoup de monde dans le restaurant, nous mangeons dans un coin du bar.

En nous quittant, nous nous fixons rendez-vous à six heures du matin devant As Pias.