De l'aube à l'aurore - Pèlerin - Merveilles

Un monde à refaire

Plantes colorées
Plantes colorées



Merveilles


Liste des poèmes

Dès l'aube
Chants d'amour
Cœur d'enfant
Vers l'enfance
Tous mêmes
Cette grotte
Arches
Joie d'enfant
Pétales du vent
Feuilles tendres
Mai
Hirondelle
Peuplier d'Italie
Un oiseau chante
Jeunes chevreuils
Eau de source
Soleil et nuages
Jeune renard
Voix timide
Route en moi
Route droite

Filet ariettes


Dès l'aube je chemine par routes et par sentes
Et tout ce que je vois me parle et m'enchante,
Depuis l’Ardenne de mes neuf ans,
L’Ardenne qui ne cesse de chanter en moi.

Je vois un oiseau, je lui souris,
La large rivière me rend grave,
Une source bruit et sourd dans les fourrés,
Une branche noire sur le ciel gris me comble.

Peu à peu le paysage s’illumine,
Tout marche et converse avec moi,
Je jubile et m'émerveille,
L'immanente nature m'ouvre les yeux.

Comment n’être pas clair et transparent,
Simple reflet, songe doré,
Brise éphémère, humble passant
Devant tant de beauté ?

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Filet ariettes


Je marche sur une route
Qui déborde de chants d'amour,
Et de lumière et de pureté.

Dites-nous, amis pèlerins,
Vous qui connaissez sa bonté,
À quel point elle est aisée à suivre !

Et moi je vous aime
Car j'aime ce qui vit.
« Bonjour, oiseau,
« Vole bien haut aujourd'hui,
« Comment va le nid ? »
Il n'y aurait qu'un mot à dire
Pour tendre à tous la main
Avec joie et bonheur.

Mais cela déplaît aux avisés,
Aux sages et aux savants
Perclus de principes.
Vous, amis pèlerins,
Vous pouvez encore me comprendre.

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Filet ariettes


Comme un cœur d'enfant
Qui s'étonne et s'émerveille
De la beauté de la nature,
De la bonté de l'univers,

Marchons vers la clarté
D'un monde remis à neuf !

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Filet ariettes


Nous venons de la vieillesse
Pour nous diriger vers l'enfance,
Nous marchons dans la douleur
Pour découvrir la danse du bonheur.

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Filet ariettes


Nous sommes tous mêmes,
Fragments venus du ciel,
Issus du néant cosmique,
Rescapés de la contingence.

Notre origine est la même
Et notre vie est tentative.
Nous franchissons le même pont.
Chantons pour nous entraider !

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Filet ariettes


Je tirai à moi la branche
Et d’une grotte
Je sortis vers le soleil.

Il m’a surpris, petit malin,
Et toute la plaine était lumière.

Gentil soleil qui m’attires
Et toi, grotte que j’ai quittée,

Gentil soleil dans ton azur,
Amis, amis,
Soyez tous des petits soleils.

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Filet ariettes


Arbre étincelant
Tendant ses flammes vers le ciel,
Cristal d'un enfant
Debout les mains tendues.

Des flammes d'étoiles,
Comme des astres sans fin,
Montent et brûlent
Dans la pluie incessante.

C'est le feu de l’espoir
Dans l'océan des douleurs,
Sur ce vitrail dont je ne vois
Qu'un morne et terne détail.

Flambe, flamme d'amour,
Éclaire mon cœur qui veut espérer,
Éclaire celui qui ne voit pas,
Embrase tout l'univers.

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Filet ariettes


Douce, la route monte vers le ciel.
Un cri m'a éveillé, un seul cri.

Un cri si long, si beau, si pur
Que j'ai perdu de vue mon chemin
Et que mon cœur s'est empli de bonheur.

Ce n'est qu'un enfant, en contrebas,
Qui dans ses jeux naïfs
S'est pris d'une joie soudaine.

Depuis mon oreille ne cesse plus
D'entendre ce cri de joie,
Note sans gamme, note absolue.

Que nos cœurs soient joyeux
Et qu'ils chantent les merveilles du monde !

Tout au bout de mon chemin
Le ciel est devenu plus clair.

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Filet ariettes


Le vent vous emporte,
Belles fleurs roses et bleues
Et rouges mêlées de candeur,
Pétales qui riez en mon cœur
Comme des enfants
Qui courent sans cesse
Et se retournent essoufflés
Avec des visages de lumière,
Astres argentés du grand ciel.

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Filet ariettes


Feuilles tendres et jeunes,
Nouvelles devant la vie,
Toutes merveilles et toutes unes,
Vous dites d'un seul coup
La beauté de mars et d'avril
Et des fleurs qui jaillissent,
En fontaines d'où naissent
Comme des étoiles
Des cris d'enfants.

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Filet ariettes


Mai, pur et beau,
Plein de l'amour
Et des espoirs neufs
Du tendre printemps.

Mai, mystère infini,
Découverte suprême,
Pur en moi,
Mai, mois qui chantes.

Mai, doux vent
Qui glisse et réchauffe
Et remplit de bonheur,
Mai, tout uni blanc.

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Filet ariettes


Hirondelle au vol plane
En courbes puissantes dans l'air,
Rayonnante,
Bleu, noire, blanche,
Immense et petite, toute et rien,
Remonte et rechante
Et retombe en fontaine claire,
Argent vif, pur enfant, goutte d'or,
Infinité brûlante
À la limite de la conscience.

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Filet ariettes


Peuplier d'Italie,
Plein d'eau, de soleil et de reflets,
Droit dans l'étincelante fixité,
Défiant le ciel bleu de l'été,
Se dressant pur uni blanc,
Seul et nimbé de clarté,
Vivant, vivifiant, grandissant,
Verdure dorée, goutte d'or,
Arbre qui vient ficher,
Comme un épieu dans le soleil,
Un rai d'or dans le ciel.

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Filet ariettes


Un oiseau chante.

Un oiseau seul
Parmi les milliards d'oiseaux
Des champs et des forêts.

Un oiseau aujourd'hui
Parmi les milliards de jours
De l'éternité.

Un oiseau que j'entends
Parmi les milliards de gens
Sur notre planète.

Et cette relation fragile
Entre cet oiseau et moi,
Ah, ne pas perdre cette merveille !

Ne perdre aucune merveille,
La source qui chante
Et celle qu'on ne connaît pas.

Tout, tout sauver !
Tout, tendant l'oreille !
Tout, ouvrant les yeux !
Tout, humant le vent !

Et dites-moi la grandeur
D'une présence fragile !

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Filet ariettes


Danse des jeunes chevreuils
Dans la brise du printemps
Qui nous comble le cœur
Des nuages roses de l'aurore.

Danses, courses, fuites et jeux
Comme des gamins et des gamines
Tout entier pris dans leurs rires.

Conquis par vos ris et vos cris,
Je chante et danse à mon tour.

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Filet ariettes


Eau de source
Qui me coules entre les doigts,
Tu commences un long voyage
Par pierres, bois et champs
Jusqu'à l’océan.

Eau pèlerine
Qui me jettes un bref bonjour
Avant de courir vers ton but lointain,
Tu salues en passant le pêcheur,
L'oiseau, la vache et le cerf,
Tu clapotes au gré de tes rencontres
Et tu t'enrichis à chaque confluent.

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Filet ariettes


Soleil, tu joues avec les nuages,
Tu traces de vastes desseins d'ombres
Sur les prés, les forêts et les champs.

Leur fuite vagabonde me fait signe.

Pourrais-je lire le message que tu m'adresses,
Comprendre le sens caché de ces grandes taches
Qui ne cessent de fuir vers l'horizon ?

Ton message me déconcerte et me comble,
Énigme qui m'accompagne en chemin
Et que je tente de déchiffrer
Avec les mille neurones de mon petit cerveau.

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Filet ariettes


Jeune renard que je surprends
Au point du jour dans le champ,
Tu te recules dans les maïs
Et tu m'examines prudemment.
Ami, ennemi ou indifférent ?

Je passe devant toi sans te gêner,
Souriant de voir ta frimousse
Et sans geste qui te ferait peur,
Rencontre du matin et signe de bonheur.
Ami, ennemi ou indifférent ?

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Filet ariettes


Je me suis arrêté sur la route en soleil
J’entendis un enfant tout timide me dire :
« Sois pareil à l'enfant que tu étais naguère ! »

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Filet ariettes


Je marche sur la route au soleil
Et puisque je marche j'espère,
Ma marche est signe d'espoir.

Que m'importe où me mène ma route !
Elle n'est qu'elle et rien de plus,
Car tel est le sens de ma marche.
La route ne cesse de glisser sous moi
Et c’est moi qui reste sur place.

Elle est toute elle, elle est tout moi,
Elle est toute autre et plus encore.

Elle est présence et bonté,
Elle est la vie, elle est le sang,
Je l'aime d'être elle et d’être autre,
Car elle est devenue tout moi.

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Filet ariettes


Ce matin la route est toute droite,
Elle monte et descend sans cesse
À travers les odeurs de la forêt.
Ce matin la route scintille,
Me protège de ses sapins
Et chante à profusion.

Je l'emprunte dans son mystère.
Mais depuis combien de temps je marche ?
Comment pourrais-je le savoir ?
Depuis toujours je vais droit devant
Sans m'être jamais posé de questions.
J'existe. Comment pourrais-je l'ignorer ?
Mais j'ignore avoir voulu exister.

Elle ne m'appartient pas, cette existence,
Elle m'est venue de la terre, du soleil et du cosmos
Et ce que je suis m'étonne et m'émerveille
Et me remplit de joie et de gratitude.
Mais qui devrais-je remercier ?
Qu'il me donne son nom !

Je suis venu de l'indéfini
Et je disparaîtrai dans l'indéfini.
À l'univers qui m’a fait naître
Je veux rendre son bien.

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