Boadilla del Camino, 12 juin 2011
Pour une fois je me lève tard. Je suis le dernier à venir déjeuner. Nous quittons le gîte à sept heures.
À San Antón, une localité sans habitants permanents, le chemin de Saint-Jacques passe à l'intérieur du couvent Saint-Antoine (San Antón) en ruine.
Nous arrivons à Castrojeriz, un village dominé par un château en ruine.
Nous prenons un verre dans la Taberna de Toño.
On y trouve des billets de banque qui viennent d'un peu partout dans le monde. Il y a même des rands
sud-africains. Cela me rappelle mon séjour en « Azanie » en 1973.
Je m'intéresse à l'histoire de Berni, un berger allemand qui guidait les pèlerins entre Castrojeriz et Frómista.
Le panneau ci-contre est un hommage de pèlerins brésiliens pour la compagnie, l'amitié et la grande camaraderie de leur ami Berni.
Je regarde une dernière fois la « taberna » avant de reprendre la route.
Le pèlerin chemine.
Après Castrojeriz, une solide montée nous permet d'accéder à la meseta de Mostelares, un plateau sur le plateau.
Je suis impatient de voir le paysage à l'autre bout de la meseta.
Le camino serpente entre les champs vers le río Pisuerga.
Un grand pont roman, le « puente Fitero », enjambe le río Pisuerga.
Nous entrons dans la province de Palencia. Nous nous arrêtons à Itero de la Vega avant de progresser sur un long chemin dans une région sans habitation.
Je parle avec Pierre. Il aime chanter. Il chante des chants scouts. Il a fait un parcours scout complet jusqu'à chef d'unité. J'ai été scout aussi. Nous échangeons un peu à ce sujet.
Il fait chaud entre midi et quatre heures, avec un vent d'ouest-sud-ouest qui nous rafraîchit un peu. Ensuite les nuages reviennent.
Nous descendons vers Boadilla del Camino.
Pierre reconnaît le gîte où il est allé. C'est le gîte qui me semblait le mieux convenir sur la base des indications de mon topoguide.
Le gîte est sympathique et agréable. Mon « handicap » nous permet d'avoir une meilleure chambre, car j'ai besoin d'une prise de courant pour mon appareil respiratoire.
Au centre du gîte, des statues métalliques évoquent deux occupations ordinaires des pèlerins, la marche et les soins des pieds.