De l'aube à l'aurore - L'ermite et le pèlerin - Salviac (16 mai 2011)

Un monde à refaire

Cabo Fisterra

Salviac, 16 mai 2011

Robert et moi, nous nous levons tôt pour éviter la chaleur de l'après-midi. Je lave les chaussettes que j'ai portées hier et je les suspends à mon sac avec des « imperdables » (qu'on appelle aussi « épingles de sûreté » ou « épingles de nourrice »).

L'étape est simple et facile.

Nous comptons déjeuner à Gourdon, à quatre kilomètres d'ici.

Gourdon

Les boulangeries sont fermées le lundi parce qu'elles restent ouvertes le week-end. Heureusement, à la sortie de Gourdon, sur la route de Cahors, nous trouvons une boulangerie ouverte.

Au cimetière de Costeraste, le guide dit de prendre le chemin à gauche. Nous empruntons le chemin à gauche du cimetière. Il accède à une route bitumée et les balises du GR nous mènent à Costeraste.

À partir de là plus rien ne va. L'église de Costeraste devrait être à droite. Il y a des maisons, mais pas d'église. Je dis à Robert que puisqu'elle n'est pas à droite, elle doit être à gauche.
Robert propose de prendre la route bitumée devant nous, mais celle-ci va vers le nord, vers Gourdon d'où nous venons. Je le lui dis, mais je ne le convaincs pas. Je le laisse méditer et je vais à gauche : l'église est en effet là, toute proche.
Et là je comprends mon erreur : il ne fallait pas prendre le chemin à gauche DU cimetière, mais le chemin à gauche AU cimetière. J'entraîne un Robert dubitatif sur le bon chemin.

Ce n'est qu'en arrivant à l'Abbaye Nouvelle que je me souviens de ma préparation de cette étape. Il y a un itinéraire alternatif qui passe dans les bois, par les Palottes et par Lantis.

L'Abbaye Nouvelle

Nous nous arrêtons à l'Abbaye Nouvelle.

Les gens de l'endroit préparent la fête des fleurs.

Nous mangeons un morceau.

Puis nous partons pour Salviac, ce qui nous vaut une bonne petite côte en fin d'étape afin d'éviter la grand-route.

Une licorne Une licorne me salue à Pramil Bas, mais elle n'est ni rose ni invisible.

Ce n'est pas Elle, loués soient ses Saints Sabots (les vrais fidèles me comprendront).

Nous arrivons à Salviac. Robert repère un café et nous prenons un verre. Je voudrais manger, il n'en a pas envie. Je lui demande de garder mon sac pendant que je cherche quelque chose à grignoter.

Les restaurants et les snacks me renvoient de l'un à l'autre, certains ferment. Peut-être m'y suis-je pris trop tard ?
Je cherche le Vival. Il est à l'ouest du village et il est fermé jusqu'à trois heures.
À force de tourner dans le village je le connais à fond.

Robert va à l'Office du tourisme pour trouver un hébergement, mais il est fermé. Après le coup des boulangeries de Gourdon, je peux affirmer que le lundi bleu compte plus que repos dominical.

Robert va au gîte d'étape « le Pigeonnier ». Nous nous séparons.
Je lui dis que demain je partirai à six heures et demie. Il me dit qu'il essaiera de me rejoindre, ce qui ne devrait pas être difficile car je compte marcher lentement.

Je vais m'asseoir dans une aire de pique-nique non loin du Vival et j'attends son ouverture.

Mon frère me téléphone en mode direct. Je lui dis de raccrocher, car sa formule « économique » me coûte cher. Il hésite puis il raccroche. Cela me coûte huit euros.
C'est la même mésaventure qu'à Issy-l'Évêque, où cela m'avait coûté douze euros. Là-bas j'ai pu recharger mon portable tout de suite, mais ici c'est moins évident. Gare aux réservations !
Pour plus de sécurité je coupe mon portable.

Mon gîte s'appelle « le Catalo » et se trouve au sud de Salviac. Quand j'ai fait le tour du village, j'ai repéré deux routes vers le Catalo, une à l'est qui va également au musée de l'agriculture et une autre à l'ouest par où passe le GR 652.
Mon hôtesse m'a dit que je devais prendre celle du musée de l'agriculture. Sciemment je prends l'autre, car j'espère trouver un chemin entre mon gîte et le GR 652.

Après avoir marché un kilomètre, je commence à m'inquiéter, car le gîte se trouve à un kilomètre et demi de Salviac et je ne vois aucune trace de lui.
Au lieu-dit « le Catalo » je demande à un monsieur où se trouve le gîte. J'apprends qu'il se trouve sur la rue du Catalo, au lieu-dit « Carême ».
Voilà pourquoi il y a deux routes pour aller au Catalo.

Le monsieur m'indique un chemin pour y accéder.
Curieusement ce chemin, appelé « le Catalo », se dirige vers le nord, c'est-à-dire vers Salviac. Peu après j'arrive sur une petite route que j'emprunte vers le sud.
Elle monte fort et à son sommet, je trouve la rue du Catalo. J'arrive bientôt au gîte.

Étant donné la direction générale du GR 652 et les chemins que j'ai empruntés, je devine que si je continue tout droit sur le chemin, j'ai de bonnes chances d'accéder au GR 652.

Tous mes tours et détours, à Costeraste, à Salviac et pour trouver le gîte m'ont fait marcher sept kilomètres de plus. Et dire que je parlais d'une étape simple et facile !

Je mange en attendant mon hôtesse.

Elle me montre le gîte. Je prends une douche et je dors jusqu'à neuf heures. Je suis surpris d'avoir dormi si longtemps.

Je rencontre mes hôtes, qui sont très agréables et très sympathiques. Ils me confirment que le chemin mène bien au GR 652.