Barbadelo, 25 juin 2011
Je me lève à cinq heures et demie. Je me lave et je prépare mon sac à dos. Je reviens dans la chambre à six heures moins dix.
Pierre est debout. Il se rend à la cuisine et veut faire bouillir de l'eau. Il parvient à comprendre le fonctionnement de la plaque en vitrocéramique, ce qui est tout sauf évident.
Nous quittons le gîte à six heures vingt, ce qui énerve un peu Ruben qui fait le pied de grue dehors. Il a logé dans un autre gîte, un peu avant le nôtre et nous lui avons dit que nous partirions à six heures.
Le chemin commence par une solide montée qui me donne de l'entrain. Je marche d'un pas ferme jusqu'au sommet, le Pena Bicuda, le point culminant de l'étape, où j'attends mes compagnons.
Nous traversons ensuite des vallées en perdant peu à peu de l'altitude.
Je me sens des fourmis dans les jambes et je pars sans cesse de l'avant, je marche vite. Ce paysage de
basse montagne m'enchante et me ravit.
Une passerelle en pierre enjambe un petit ruisseau, peu avant Furela.
Nous entrons dans Sarria peu après dix heures. Nous nous arrêtons au bord du río Sarria, dans un espace aménagé et nous mangeons. Il fait très chaud.
C'est la fête de San Juan à Sarria. Geneviève et Martha sont contentes de loger ici pour pouvoir
y participer.
Quant à nous, nous préférons loger ailleurs. Une fête, cela signifie beaucoup de bruit et un coucher
tardif.
Je photographie un petit pont moderne dans Sarria, pas un pont romain ni un pont roman.
Pourquoi n'aurait-il pas droit, lui aussi, à une photo ?
Nous grimpons tout en haut de la ville avant de descendre et de traverser le río Pequeno.
Nous abordons ensuite une longue montée dans une chaleur pire que celle d'hier.
Nous arrivons au gîte, « a Casa de Carmen » (la maison de Carmen), à midi et quart. Je trouve qu'il fait vraiment trop chaud. Je m'installe, je prends une douche, je lave mon linge et je fais la « siesta ».
Pierre entraîne deux de nos compagnons à l'église de Barbadelo, le village voisin. Ils ont le courage de marcher jusque-là par cette chaleur !
Un peu plus tard, je vois passer un pèlerin qui continue à marcher avec son sac à dos dans cette canicule. Gare au coup de chaleur !
Pierre nous entraîne dans une petite chapelle pour chanter le « Cantique des Patrouilles », un des plus beaux chants scouts. Il chante la version pour Jésus alors que je connais celle pour Marie. J'arrive plus ou moins mal à le suivre.
La plupart des pèlerins sont allés au gîte municipal, un peu plus bas. Ils nous rejoignent pour le souper. Le repas est bon. Décidément, en Galice les repas sont meilleurs qu'en Castille.
André a entendu dire qu'il a fait quarante et un degrés à l'ombre. Cela ne m'étonne pas.