Viana, 6 juin 2011
Dans notre étroite chambre, il y a un beau concert de ronflements. Je dors mal.
Je me lève à cinq heures et quart, plusieurs pèlerins font de même.
Je pars d'un bon pas et j'arrive bientôt à Los Arcos, où je déjeune.
Il y a beaucoup de gîtes à Los Arcos, beaucoup de pèlerins prennent la route devant moi, mais nulle
part je ne vois André ni un des pèlerins avec qui j'ai marché entre le Puy-en-Velay et Figeac.
Je m'arrête à Viana, après seulement trente kilomètres en dépit de la facilité du chemin. Logroño est à dix kilomètres, mais je suis fatigué après ma mauvaise nuit. En plus j'ai des crampes intestinales.
Il est midi. Le gîte est agréable et confortable. Il y a déjà beaucoup de monde. Serais-je déjà dans cette partie du camino où les places sont chères ? Cet excès de monde m'indispose.
En plus j'ai l'impression que je couve quelque chose. Il fait froid et humide.
À deux heures je prends un menu pèlerin dans un restaurant proche du gîte.
Un orage éclate, la pluie tombe drue. Je termine mon repas rapidement et je cours sauver mon linge.
Il continue à faire lourd, le ciel est menaçant, il va encore pleuvoir. Et les prévisions pour demain sont mauvaises.
Je décide que demain je ferai une courte étape. Cela me permettra de me rétablir et de me reposer. Dans le miam-miam dodo je repère un hôtel à Navarrete, à vingt kilomètres d'ici.
Je fais un petit tour en ville dans l'espoir de me remettre, mais cela ne donne rien.
Au passage, je visite l'église San Pedro en ruine.
De retour au gîte, je la prends en photo depuis une fenêtre de l'albergue.
Les cigognes sont nombreuses. Elles construisent des nids sur les parties les plus élevées des bâtiments.