De l'aube à l'aurore - Au lever du vent - Bras tendus

Un monde à refaire

Bras tendus
Bras tendus



Bras tendus


Liste des poèmes

Bras tendus
L'écho du vide
Pourquoi mes pas ?
Pourquoi ce rêve ?
Mes rêveries
Ouvrons
Nous avons rêvé
Liberté
Tu scandes ma joie
Le corps
Pour qui hurle
L'enfant d'été
Vent de liberté
Tu fais la vie
Le ciel
L'enfant de lumière
La flamme des êtres

Filet ariettes


Bras tendus
Vers un grand espoir
Dans les ravins
D'ombres immenses,

Bras tendus
Vers les lumières
Puissantes cent fois,
Présentes toujours,

Bras tendus
D'un appel soutenu,
D'un cri qui gagne
L'âme et le cœur,

Bras de folie
Tendus vers l'appel
D'un monde réconcilié
Avec la nature et la vie,

Bras tendus
Issus des yeux
Comme des lances immenses
Qui plongent dans la mer
Du ciel bleuté, hors, loin
De toute souffrance.

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Filet ariettes


Tous ces pas scandent l'inutile,
Ils martèlent des dalles de lumière
Et c'est l'écho,
L'écho du vide qui répond !

Ils scandent l'absurde,
Pas après pas
Jusqu'au trépas !

Et non ! Et non !
Foulez ces mots, détruisez ces grèves !
Chassez ces rêves, brisez l’infini !
Je ne veux pas, je n'en veux plus !

Pas après pas
Jusqu'au trépas !

Oh, après tout,
Après tant de douleurs, après tant de souffrances
Sur mes chemins de lumière !

Après tout, après tant d'attachements
À mes grandes illusions divines,
Je ne veux pas, je n'en veux plus !

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Filet ariettes


Pourquoi mes pas, pourquoi cela,
Cet arbre ci, cette ombre là ?

Pourquoi mes pas, pourquoi la nuit
Et tout ce monde autour de moi ?

Pourquoi tant d'amis, de rêves effacés,
De grèves parcourues, pourquoi suis-je moi ?

Pourquoi mes pas,
Pas après pas,
Pas après pas
Jusqu'au trépas ?

Pourquoi suis-je moi ? Pourquoi la nuit ?
Pourquoi la vie ? Et tout ce passé ?

Et tout ce présent ? Et tout ce futur ?
Pourquoi mes pas, pourquoi cela ?

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Filet ariettes


Pourquoi ce rêve ?
Pourquoi ces pas ?
Pas après pas
Jusqu'au trépas !

Pourquoi tes pas ?
Pourquoi mes pas ?
Pas après pas
Jusqu'au trépas !

Pourquoi ses pas ?
Pourquoi leurs pas ?
Pas après pas
Jusqu'au trépas !

Nous avons tant vécu
Dans les idées et les grands mots
Que nous avons perdu le sens
Du corps, du flux et de la vie.

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Filet ariettes


J'aurai chanté la gloire d'enfance,
D'être simple et sans atours,
D'être vrai et sans détours,
D'être pur et sans mensonge,
D'être soi et sans aliénation,
D'être clair et sans amertume,
D'être frais et sans gravité,
De VIVRE enfin,
D'être l'eau et le feu
Et la joie toute entière de l'été.

J'aurai rêvé la gloire d'enfance,
Je me serai trempé les mains dans l'eau d'enfance,
Je me serai brûlé l'esprit dans le feu d'enfance
Je me serai plongé le cœur dans des larmes d'enfants.

J'aurai vécu d'un rêve
Qui m'aura réjoui le cœur en chemin
Et qui s'effacera lentement de la mémoire
Dans cet univers qui n'a rien à faire
De mes rêveries.

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Filet ariettes


Où trouver un chant assez fort,
Non dans les cieux mais près de nous,
Au seuil de notre porte
Pour nous dire
Qu'en main nous avons
Ce que nous cherchons
Ailleurs ?

Là, près de nous, dans un effort,
Voici que peuvent naître
Liberté, paix, joie, bonheur !

Il nous suffit d'ouvrir les mains,
D'ouvrir le cœur
Pour que nous soyons tout entier
Traversés d'éternité.

Ouvrons les mains,
Ouvrons l'esprit,
Ouvrons le cœur !

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Filet ariettes


Faibles, contingents, désunis
Nous avons rêvé
De quelque chose de si grand,
De si vaste et de si beau,
De si fort que rien ne pourrait l'atteindre.

Nous avons vécu d'un rêve
Dans un univers infini
Qui se moque de nos grands cris.

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Filet ariettes


Liberté,
Liberté chérie,

Liberté des enfants,
Liberté de mes rêves,

Rends-moi ma joie,

Liberté sainte !
Fasse que je m'enivre
Une dernière fois
À ta folle musique !

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Filet ariettes


Liberté, tu scandes ma joie,

Mes pas résonnent sans fin,
Toujours mes pas pèlerins
Sur les carreaux inégaux des jours.

Danse des jours, danse des pas,
Liberté !

Liberté, pourquoi mes pas ?
Pourquoi résonnent-ils ?
Cet écho écorche mes oreilles,
Mes pas, mes mille pas !

Mes pas sont vides,
Ce sont des pas livides
Qui arpentent des trottoirs.

Pourquoi mes pas,
Pas après pas ?

Pourquoi mes pas ?
Jusqu'où mes pas ?

Jusqu'au trépas !

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Filet ariettes


Le corps n'est pas ce qu'on croit,
Il est à la fois vitesse et lumière.

Si on le fixe trop longtemps,
Il fuit loin de notre regard,
Il se décompose en azur,
En pureté, en glacier.
Il est l'énergie pure,
La lueur puissante de l'éclair,
La vitesse bien au-delà du vent,
La déflagration universelle,
Les jets d'acier,
Les rais lumineux.

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Filet ariettes


Pour qui hurle le vent
Brille et vrille la mer,
Mais au soleil levant
Surgit l'arbre de fer.

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Filet ariettes


L’enfant d’été
Arrivait descendant sur des marches d’acier,
Éclatante lueur, âme forte et confiante,
Il reforgeait la terre en un glorieux glacier
Étalant sa candeur féconde et vivifiante.

L’enfant d’été
Venait de l’inconnu et du fond de l’errance.
Dans les ports on disait que son pays lointain
Par des sons sans musique et des tons sans nuance
Retraçait des chemins dans l’esprit incertain.

Quoi qu'il en soit...

L’enfant d’été
Arrivait descendant sur des marches d’acier,
Arrondissait l’aigu, affermissait la voûte,
Retrempait les valeurs dans leur éclat princier,
Fixait le sens de l’homme et lui montrait sa route.

L’enfant d’été
Indiqua une voie à travers la tempête,
Cousit d’éclairs loyaux la toile déchirée,
Fondit les opposants en unité complète,
Réinstalla la vie en grondante marée.

L’enfant d’été
Avait un œil de jais, profond comme toute eau
Et une main petite et naïve en bonté,
Simple tel notre cœur, vif tel un gai ruisseau,
Une âme vraie et forte et source de gaîté.

L’enfant d’été
« Beau conte ! direz-vous. » Mais vous faites erreur :
L’enfant d’été n’est pas venu d’astres extrêmes,
Il réside tout près, regardons en nous-mêmes,
Cet enfant de lumière, il rayonne en nos cœurs.

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Filet ariettes


Liberté,
Liberté des feuilles d'automne,
De nos pas dans la nuit lunaire.

Liberté de l'air léger,

Liberté vraie et claire,
Liberté de mon âme et de mon corps,
Liberté, tu m'es chère !

Liberté des étoiles et du vent,
Liberté des chansons des enfants,
Liberté de mes rêves.

Oh, liberté,
Mes pas scandent ta joie,
Tous mes pas résonnent vraiment !

Tu fais pousser les fleurs
Et courir les êtres vivants,
L'oiseau chante et la nuit rêve.

Oh, liberté de nos grèves,
Tu bâtis la grandeur
De nos lendemains !

Liberté, tu fais rire
Et pleurer et jouer le vent
Dans les cheveux des arbres !

Danse, vent de liberté,
Danse longtemps !

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Filet ariettes


Liberté,
Tous mes gestes viennent à toi,
Tous mes rêves partent de toi !

Liberté,
Liberté des eaux claires,
Des rocs limpides et de la nuit,
Liberté de partager sans penser,
De rêver sans compter,

De ne jamais rien perdre !

Liberté,
Tu nous fais adultes,
Tu nous délivres !

Liberté,
Tu fais la vie
Et tout dans la nature,
Les roches d'eaux,
Les cris d'oiseaux,
Les cristaux de vent,
Les lamelles de feu,
Les frissons d'enfants,
Les feuilles d'été.

Liberté,
Tu fais la vie
Et grâce à toi, chez nous,
Tout est rire et gaîté,
Toute douleur est justifiée.

Liberté,
Par toi la vie vainc la douleur.

Liberté,
Sans toi tout est triste et mort,
Seul reste le deuil d'exister !

Liberté,
Par toi, avec toi, à cause de toi
SEULEMENT
JE VIVRAI.

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Filet ariettes


Le ciel
En cascade
S'est déversé
Sur les toits.

Bleu, gris, qu'importe ?
Il a coulé le long des sapins,
Il a roulé par dessus nos têtes,
Poudre légère enchâssée d'azur,
Vitre et poussière, cri d'amour.

Alors le soleil a éclairé le monde
D'un seul rai au grand levant
Avec des traits de feu cinglants
Pleins de joie ardente et claire
Comme joie d'enfant immense et mère.

Car oui, alors
Plus rien ne l'arrêtait
Et tout le monde découvrait
Son ardeur et sa puissance.

Encore étourdis de la neige chaude,
Hébétés et bouche bée,
Ils regardaient la lumière avec des yeux d'enfants.
Ils s'offraient au monde vivant.

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Filet ariettes


Voici l'astre lueur sur les flots colériques
Qui naît d'incroyables forces tumultueuses,
Fous raz de marée dérivant les buildings en récifs !
Voici l'enfant nu, du fond brutal des huttes,
Qui surgit en rage et en vie première,
Vie tourbillonnante et virevoltante,
Volte-face vertigineuse,
L'enfant s'impose à jamais
En gloire et puissance tenaces.

C'est un socle posé, de sources lumineuses,
Rayonnant du fond du plus terrible Guernica,
Macédoine de cris, de fureurs et de morts
Qu'on appelle la vie.

C'est l'enfant, je vous dis,
L'enfant de lumière
Qui naît de l'onde profonde,
De la source cachée
Et du chemin du bois.

C'est l'enfant, je vous crie,
L'enfant de lumière
Qui surgit de mille huttes
Dans un cri de puissance altière.

C'est l'enfant, je vous hurle,
L'enfant de lumière
Et d'or fou brillant
Qui bouleverse vos plans,
Qui efface idées et concepts,
Établissant un monde
Cent fois plus vrai qu'avant.

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Filet ariettes


Le trouble du vent souffle en tous sens,
Le trouble du monde en figures nouvelles,
En reliefs mobiles, en images changeantes,
En vitraux toujours en mouvement.

Les flammes de tous les êtres,
Chacun la sienne, chacun sa forme,
Sa force et son inclinaison,
Ses rêves et ses oraisons.
Aulnes en tours de Pise,
Lumières trop méconnues,
Translucides lunes de soleil,
Grandes ardeurs trop ignorées !

C'est la vie dans sa diversité
Qui rythme mille cadences
Tel un express dévorant des dévers,
Puissance des carrefours altiers des vents
En d'étonnantes souffleries tubulaires.

L'incendie se propage à l'univers
Et rien ne résiste aux vents des flammes.
Le feu lumineux de l'amour craque et claque,
Écrase et fait souffrir,
Triomphe et se découvre
Dans le simple sourire d'un
Enfant.

L'étang se vieillit de rides circulaires
D'une pierre qui tombe et qui le fend,
Il y a des trous dans le vent, d'un geste qui le rompt.

Il y a la flamme des êtres
Qui étincelle en tous lieux
Et s'irradie et rayonne
Comme un soleil croisé de rameaux noirs
En un cri de puissance,
En traits dorés de folle lumière
Qui ne sera jamais vaincue.

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