Ariettes
Liste des poèmes
Elle glisse
Soleil
Flamme noire
Tour de flammes
Quelques vers
Je m'évade
Le vent
Torrentiel
Je chante
Son chaud
Une autoroute
Un glissement
Oubli
Sans levant
Sur cette terre
Danse
Oiseau
Les oiseaux
Et maintenant
Ville
Elle glisse et l’eau file
Et la terre s’y plie,
Elle glisse en la ville
Qui la laisse sans lit,
La rivière, elle glisse
Et je pleure au son doux
Qu’en mon cœur elle tisse
Et je pleure à genoux.
Elle glisse et l’eau file
En éclats de soleil ;
Je me lève et tranquille
Foule un chemin d'éveil.
Ce layon vient m'apprendre
La bruissante harmonie ;
Je m’en vais la répandre
À présent dans ma vie.
Soleil qui chante
Les cieux ardents,
Soleil qu'enchantent
Des yeux d'enfants.
Fleur rayonnante
D'un bleu immense,
Chanson vibrante,
Grande espérance.
Ballet vivant
Et cris de joie,
Danse du vent,
Chant qui flamboie.
Cri éternel
Retentissant,
Émoi charnel
D’adolescent.
Flamme noire
Dans le feu des cieux,
Dans la Loire
Va baigner tes yeux.
Vent du soir
Où tremblent les feuilles,
Bel espoir
Que vite tu cueilles.
Brille, phare,
Répands ta lueur,
C’est trop rare,
Le soleil en fleur.
Tour de flammes
Brûlant la terre,
Pur feu des âmes,
Cri de tonnerre !
Cri de joie
D'adolescent,
Voilà la voie
Pour qui entend !
Cieux d'été
Remplis d'errants
Qui nous chantez
Tels des torrents !
Flamme ardente
Dans la cité,
Pour nous replante
La vérité !
Quelques vers,
Quelques chants
Sur les mers
Par les vents,
Belle piste
Pour la nue
Sur la triste
Avenue.
Un rayon
De soleil
A raison
Du sommeil,
Vif enfant
Au cri frais
Piaffant
D'amour vrai.
Je m'évade
De ma nuit
Et balade
Mon ennui.
Chante un chœur
Triomphant,
C’est le cœur
D’un enfant.
Le soleil
Nous éclaire
Et balaie
Notre terre.
L’enfant court
Vers la joie,
Cri trop court
Pour ma voie,
Mais chant plein
De l’amour
Du matin
Et du jour.
Le vent fuit
Dans la nuit
Amère
Et je prie
Que la vie
S’éclaire.
L’heure sonne
Et résonne,
Agile,
C’est la route
Que j’écoute,
Fragile.
Et je t’aime
En moi-même ;
Enfant
Aux yeux d’or,
Mène encor
Le vent !
Torrentiel
Vacarme d’enfant,
Vent du ciel
Au cours piaffant,
Essentiel
Espoir triomphant.
Je chante
Un autre air une fois,
Présente
La chanson d’autrefois,
Si lente
Qu’on dirait le soleil,
Démente
Elle n’est qu’un éveil,
Criante
Commencez de trembler,
Tremblante
Qui vient nous rassembler,
Entente
Marchons à l’unité,
Marchante
Au cri de vérité,
Chantante…
Je chante
Un autre air une fois…
Son chaud glissant
Sur l’été,
Vent doux chassant
L’alizé.
Chaleur, tu tisses
Un tourment
Qui glisse, lisse,
Doucement.
Été, résonne,
Ton cri bourdonne
À mon oreille
Comme une abeille.
Charmant réveil,
Pinson ramage
Le beau soleil
D'un nouvel âge.
Une autoroute,
Pour quoi faire ?
Le bois redoute
L’autoroute.
Une verdure
S’interpose,
Quelle âme pure,
La verdure !
Un oiseau noir
Fait des cercles ;
Quel désespoir,
L’oiseau noir !
Un sourd moteur
Suspend l’air ;
Oh, quel malheur,
Ce moteur !
Une âme en peine
Souffre en vain,
À perdre haleine,
L’âme en peine.
Un glissement
Du cœur
Au pleur,
Tout doucement
La peur
Sans sœur.
Toute tristesse
S’en va
Là-bas ;
Quelle caresse
Me vient ?
C’est rien.
Car il n’est rien
Qui pleure
Cette heure ;
Il me revient
Une eau
Sans maux.
Oubli du présent,
Oubli du passé,
Oubli de tout temps,
Mon cœur est cassé
Sur l'unique seuil,
Mon cœur file au loin,
Tel la joie en deuil ;
Tu chantes trop loin,
Mon âme passée
Et tu n'atteins pas
La vallée
D'un monde futur.
Sans levant
Et dans la nuit,
Sans le vent,
Pleurer aujourd’hui.
Mettre à l’heure
Passée ou future,
Perdre l’heure
Qui me fut obscure.
Perdre l’air
Que je dois chanter,
N’être clair
Qu’en la vérité.
Sur cette terre
Conscience claire
Qui vient du sol ;
Navire lent
Grand comme vent,
Prends ton envol !
La route monte
Et nous enchante
De l’univers ;
Conscience belle,
Pure nouvelle
Qui vient des mers.
Plein de puissance,
Chant de l’enfance
Qui prend l’esprit
Et notre cœur
Vers la blancheur
De l’infini.
Danse sans fin,
Danse toujours,
Reviens encore,
Danse l’amour !
D'un chant d'aurore,
Grandis nos cœurs
Et du matin
Chante l’odeur !
Dans un cristal
Tout est brillant,
Tout est natal
Comme l'enfant,
Tout est métal
Comme le vent,
Tout est banal
Comme insouciant,
Tout est lustral,
Tout est vivant,
Tout est vital,
Tout est conscient !
Oiseau étoilé,
Oiseau de mon cœur
Qui vient s'envoler
En pleine lueur,
Tu danses, oiseau,
Dans le vaste azur ;
Tu es le ciseau
Du ciel clair et sûr.
Trace le va-et-vient
De nos mille voies
Au rythme sans fin
Des pleurs et des joies !
Les oiseaux sont la sente
D’aube pure,
Le grand peuple qui hante
La ramure.
Ils reviennent sans cesse
Des étangs
Et nous chantent la liesse
Du printemps.
Un franc soleil nous éclaire
Torrentiel,
Car l’oiseau a pour frère
L'arc-en-ciel.
Et maintenant
Je vais ouvrir
Mon cœur
Et son élan
Va me remplir
D’ardeur.
Il volera
Sur la féconde
Ramée,
Il transmettra
Sa paix à l’onde
Charmée.
Plus de colère
Sur l'océan !
Mon cœur
Libre libère
Du hurlevent
De peur.
Ville qui brille
Au soleil d'été,
Cœur qui vibre
À l'œil d'un enfant,
Joie des maisons
Aux chaudes lueurs,
Éclats de jour,
Éclairs de lumière,
Jouez, dansez,
Annonceurs de joies !
Les angles de pierre
Ont souri
Lorsque sur terre
Soleil est venu.
Oh, danse, danse,
Valse de lumière
Et donne-nous
La joie !