De l'aube à l'aurore - Cris d'enfance - Portraits

Un monde à refaire

Visages d'enfants
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Portraits


Liste des poèmes

Sourires
Claude
Jean-Michel
Christian
Luc
François
Dominique
André
Michel
Jean-Marc
Alain
Philippe
Jean
Robert
Paul
Bernard
Jean-Pierre
David
Patrick
Vous fuirez

Filet ariettes


Folle et grande source
Pleine de joie et de vie,
Qui chante et qui rit,
Qui arrête sa course
Et souris.

Fontaine débordante,
Aux cheveux blonds
Illuminés de soleil,
Qui vous regarde franc
En souriant.

Carrefour de vents
Aux joies ardentes,
Pureté du ciel d'été
Qui observe un oiseau
Et sourit.

Jeune et bon entièrement,
Criant partout, jouant toujours,
Chantant des mots d'amour
Remplis de joie et de bonheur
Qui sourient.

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Filet ariettes


Claude est le prénom
D'un être fou et heureux,
Libre comme le vent
Et comme la source
Insouciant.

Il saute, court, tombe
Relève la tête et
Rit.

Jaloux d'un tel bonheur,
Qui ne va pas lui reprocher
Sa négligence et ses sottises ?

Pourtant Claude connaît
Ce ciel qui nous fut ravi
Le jour où l'on connut
Le fruit défendu.

Claude,
Cours encore dans le vent !
J'aime cette image triomphante
De la première innocence.

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Filet ariettes


Fou des vents rêvant
Glissant par une tente
Ouverte d'est en ouest
Comme un soleil.

Grand petit bonhomme
Tout entier pénétré
De joies et de cris,
De force et de vie.

Grande confiance d'un être
Dans la nature
Et dans les gens
Qui lui ont tant donné.

Jean-Michel, tu es
La flamme ardente,
Le soleil éblouissant,
La cascade riante
Qui montre à tous,
Marchands matois
Et vieux sceptiques,
Que la vie, c'est toi.

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Filet ariettes


Tu as un foyer, un lieu où prendre pied.
Voilà ta fenêtre, voilà ta lumière !
N'aie crainte, tes parents t'aiment beaucoup.

Tous ne peuvent en dire autant,
Il y a des enfants sans famille,
Il y a des ombres qui ont peur.
N'aie crainte ! Tu n'en fais pas partie.
Christian, tu n'es pas parmi eux.

Tu sais d'ailleurs qu'à tout amour,
Tu as pu gagner les chants de toujours.
Voilà ton école !

Tous ne peuvent en vivre autant.
Tu es entouré d'amour et de joie
Et d'intelligence à éveiller.
Tu traces paisiblement ta route
Vers la vie adulte.

Mais tous ne peuvent en dire autant !

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Filet ariettes


Doux Luc aux yeux pleins,
Légèrement craintifs,
Appréhension brève
De ce qu'on peut lui reprocher.

Yeux inquiets, attentifs
Qui cherchent à savoir
Ce que chacun désire
Pour éviter de mal faire.

Yeux sur un visage blême,
Yeux d'un enfant quand même
Qui prévient nos désirs
De peur d'être puni.

Doux Luc aux yeux pleins,
Gentil, humble et patient,
Détenteur d'un secret
Que tu diras un jour.

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Filet ariettes


François
Qui ne sait pas,
Le voilà qui vient,
Craignant ses pas,
Pensif, tumultueux,
Singe savant ou dissimulé.

François,
On le gourmande
Pour ses bêtises.
Ignore-t-on qu'il pense,
Qu'il veut, qu'il aime ?
Méprisé, désorienté.
Anobli : jamais !
Ennobli : par quoi ?

François,
Le sais-tu, enfant
Qui parcours mille routes
Avant de savoir choisir
Ce que tu deviendras ?

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Filet ariettes


Dominique
Mystère enfoui.
Que pense ce garçon ?
Que dira-t-il s'il se met à parler ?

Dominique l'inquiet,
L'insaisissable
Aux yeux noirs
Dans un visage blé
Cerclé de cheveux noirs.

Blé et noir dans le noir,
Taciturne et inquiétant.

Dominique a peur,
Dominique est faible,
Dominique court peu,
Dominique ne rit jamais,
Dominique est calme,
Dominique n'ose pas lutter,
Dominique mange très peu
Et s'excuse de sa présence.

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Filet ariettes


André,
Depuis cette marche
Longue et vive
Sur des routes sans fin,

André,
Depuis cet effort
Et ce courage
Pour franchir les obstacles,

André,
Depuis les bivouacs
Qui orientent la jungle
D'Akéla et de Mowgli,

André,
J'ai découvert ce que tu peux.
Ouvre-toi, dévoile-toi,
Montre-toi et tu seras !

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Filet ariettes


Que puis-je dire, Michel,
Sinon que tu es là ?
Dis quelque chose, Michel,
Puisque tu es là !

Et la vie est là,
Et la parole et le temps,
Le ciel bleu et ta promesse
Et le grand hurlement.

Tu es là et tout est là
Et cela te rend heureux.
Pour toi, il te suffit d'être là
Et de voir la plaine et les gens
Et le ciel et tous ses chants.

Michel, à toi parce que tu vis
Et que cela suffit à ton bonheur.
Cette vie qui nous est donnée,
Comme c'est bien et bon
Et doux et plein de paix !

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Filet ariettes


Jean-Marc,
Dynamique et souriant,
Toujours alerte et vif,
Énergique et enthousiaste.

Jean-Marc,
Tête en l'air, impatient
Et si souvent oublieux,
Distrait et négligent.

Jean-Marc,
Générosité d'une étoile
Qui court et qui chante
Dans cette étrange sizaine,
Celle des loups gris.

Jean-Marc,
Entraîneur et enjoué,
Débordant d'initiatives,
Prêt à servir par les mains,
Par les yeux, par son sourire
Et par sa vie largement ouverte.

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Filet ariettes


Joie pure et fine, Alain,
Joie pour les petits.

Très loin, plus loin,
Profondément vivant,
Dans ta vie, dans les yeux,
Paix et bonheur.

Traverser ce mur flou,
Ce mystère puissant
Qui te sépare de tout,
Que tu cherches depuis longtemps.

Atteindre un lac,
Franchir une rive,
Percer une frontière
Par delà l'illusion.

Joie pure et fine, Alain,
Joie qui vainc l'illusion.

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Filet ariettes


Philippe,
Très loin,
Nef chargée d'espérance.

Philippe,
Plus proche,
Voile carrée et blanche.

Philippe,
Là-bas,
Sourire grand et profond.

Philippe,
Approche,
Garçon sûr et confiant.

Philippe,
Non loin,
Dynamique et riant.

Philippe,
Tout proche,
Espoir et horizon.

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Filet ariettes


Cours et danse, Jean,
Étincelle de vie,
Joie pure et fine, Jean
, Joie pour les petits.

Yeux profonds et nets
Qui parlent de toi,
D'un trésor enfoui
Plus grand que tout,
Aussi petit que toi.

Ce trésor que tu cherches
Dans un effort quotidien,
C'est un peu ton destin.

Que deviendras-tu
Sur ces routes
Encore longues
Qui te permettront
De grandir ?

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Filet ariettes


Robert, que regardes-tu ?

Ce sable où tu creuses un trou ?
Cette route en bitume épais ?
Ton frère Louis qui accourt ?

Robert, que regardes-tu ?

Tu regardes franc,
Droit et clair devant toi
Vers le bout du chemin
Que tu viens d'emprunter.

Oh, ce regard humain
Plein de vie et de pensée,
Ce regard pur d'homo sapiens,
Comme il trace et change tout !

Les enfants le possèdent encore.
Regardons-le avant qu'il disparaisse
Dans la nuit sans fond
De l'idéal et de la folie !

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Filet ariettes


Paul toujours caracole en tête,
Plein d'initiatives et d'ardeurs,
Saute le fossé, grimpe à l'arbre,
Court pour arriver le premier,
Souple et agile, rapide et fort,
Toujours en compétition.

Que t'apporte ce constant souci
D'être toujours le meilleur ?
Tu ne t'occupes que de toi
Et tu ne vois dans les autres
Que des rivaux.

C'est pourquoi, malgré tes qualités,
Je ne peux pas faire de toi un sizenier,
Un responsable d'équipe.
Laisse ton stress, sois un parmi d'autres,
Accueille ceux qui t'entourent
Et alors seulement, tu grandiras !

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Filet ariettes


Bernard, je te vois grandir.
Pourrais-tu devenir
Aussi grand que je l'imagine ?

Si tu pouvais
Maîtriser tes points faibles,
Affûter tes qualités,
Quitter l'enfance et devenir
Un adulte heureux et conscient.

Sais-tu comme le temps passe vite ?
Demain tu seras adulte,
Tout sera scellé, navire fin gréé,
Lancement et mise à l'eau !
Et tant pis pour toi, Tant pis pour ta jeunesse Si ton temps s'est perdu !

Ta vie, Bernard,
La seule que tu aies,
Tu la fais maintenant.

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Filet ariettes


Jean-Pierre,
Plus je pense à toi,
Plus je pense à moi !

Je suis à la meute pour toi,
Mais toi aussi, tu l'es pour moi.

Jean-Pierre,
Tu me mènes à mon enfance ?
Rêves-tu autant que je l'ai fait ?
Que sais-je de toi ?
Que sais-je de moi ?
Je me cherche dans ton visage
Et l'image que j'entrevois me fuit.

Jean-Pierre,
Réveille mon enfance !
Sois ce miroir que je cherche !

Cette enfance si lointaine
Qui m'échappe sans cesse,
Donne-la-moi, apprends-la-moi !

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Filet ariettes


David,
Il m'arrive parfois
D'entrevoir ton visage

Mais il est mêlé à tant d'autres,
Patrick, Luc, Alain, Bernard
Que je me demande
Qui tu étais, ce que tu voulais.

Seul un souvenir flou
S'échoue sur mon rivage.

David, toi que j'ai connu,
Pourquoi as-tu quitté mes souvenirs ?
Où es-tu parti,
Oublié ou rappelé,
Plus lointain que jamais ?

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Filet ariettes


Te voir jouer pour la dernière fois,
Te voir partir loin, très loin de nous,
N'être plus rien pour toi, être de passage.
Tu as d'autres soucis et une vie à faire,
Te voir de loin, te dire « bonjour » et passer,
Ne rien vouloir faire pour renouer amitié.

N'être de passage qu'en toutes circonstances,
Pèlerin à la main toujours tendue,
Au bras secourable, à l'âme limpide,
Consoler, aimer, aider
Les louveteaux qui passent
Comme toi, Patrick, sans rien de plus.

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Filet ariettes


Vous fuirez comme le temps,
Un brouillard vous emportera.
Dans cette vie qui vous attend,
Déjà je ne suis plus.

Vous disparaîtrez un jour,
Votre destin vous emportera,
Je ressens de la tristesse,
J'aimais vos courses et vos joies.

J'imagine votre route, un ruisseau
Qui traverse les jours et les nuits,
Et je suis loin, loin en amont.
Je vous vois et vous m'ignorez.

Vous vous enfuyez dans votre avenir,
Je me réfugie dans mon passé,
Ma coupole se ferme et je veux oublier.

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